Intégration des connaissances sur les Premières Nations
Juvénat Notre-Dame-du-St-Laurent
Le projet Intégration des connaissances sur les Premières Nations s’inscrit dans une volonté générale de mieux comprendre la réalité des 11 nations autochtones du Québec. Sur le plan pédagogique, nous poursuivons deux objectifs spécifiques. D’une part, notre projet vise une meilleure coordination de l’enseignement des contenus d’apprentissage dans les cours d’Éthique et culture religieuse (ÉCR), de français et d’Histoire du Québec et du Canada. D’autre part, il cherche à maximiser l’apprentissage des élèves, en proposant une tâche complexe et authentique, plutôt que plusieurs tâches simples.
Dans sa réalisation, notre projet multidisciplinaire vient adapter les trois étapes du modèle de recherche collaborative de Desgagnés (1998) : la cosituation, la coopération et la coproduction.
La cosituation représente l’étape où des besoins réels sont identifiés. Différentes préoccupations ont été évoquées, notamment la répétition de contenus enseignés en ÉCR et en Histoire, concernant les spiritualités autochtones et l’histoire des Premières Nations, de même que le manque de temps pour aborder les contenus en classe. Pour le cours de Français, le principal besoin était de travailler la structure d’un texte explicatif à partir d’un contenu déjà connu des élèves.
En ce qui a trait à l’étape de coopération, c’est-à-dire la période de conception du projet, les apprentissages ont été planifiés de sorte que les contenus soient présentés en Histoire, approfondis en ÉCR et intégrés en Français, dans un texte explicatif sur les contenus enseignés. Les concepts ciblés par l’enseignant d’Histoire sont l’animisme et le cercle de vie, lesquels sont liés à la catégorie Rapports sociaux chez les autochtones, présentée dans la précision des connaissances.
La dernière étape, soit l’étape de coproduction, correspond à la période de réalisation du projet. Notre projet a été réalisé au mois d’octobre 2022 auprès de tous les élèves de 3e secondaire de notre école. Comme nous l’avions planifié, les notions sur l’animisme et sur le cercle de vie ont été introduites en Histoire, puis approfondies dans le cours d’ÉCR. La compréhension des élèves a ensuite été validée à travers un texte explicatif, où les élèves devaient utiliser les concepts d’animisme et de cercle de vie pour expliquer la conception du monde chez les autochtones. Les enseignantes de Français ont évalué la forme du texte. La compréhension des contenus a ensuite été évaluée dans le cours d’ÉCR, à travers le texte explicatif, ainsi qu’en Histoire, dans le cadre d’une évaluation formelle.
Notre projet mobilise plusieurs compétences professionnelles de la profession enseignante, notamment les compétences 3, 4 et 5, à savoir la planification et la mise en œuvre de situations d’apprentissage, de même que l’évaluation des apprentissages (Ministère de l’Éducation, 2020). D’ailleurs, parmi les résultats observés, l’un d’eux touche spécifiquement la compétence 3, particulièrement en termes de transfert et de réinvestissement des apprentissages chez nos élèves. En effet, l’enseignant d’Histoire maintient que, cette année, les élèves ont réussi à mieux expliquer les notions apprises concernant les Premières Nations que les élèves des années antérieures. L’enseignant d’ÉCR a pour sa part évoqué que les élèves ont été plus investis dans l’apprentissage des notions, en sachant qu’ils devraient les réinvestir par la suite. Les enseignantes de Français, quant à elles, spécifient une charge de travail moins grande concernant l’enseignement de la structure du texte explicatif, tant pour elles que pour les élèves, en raison du contenu déjà acquis dans les cours d’ÉCR et d’Histoire.
Finalement, notre projet s’inscrit dans le développement de la compétence 11 de la profession enseignante qui porte sur le développement professionnel, notamment sur la valorisation d’une culture professionnelle fondée sur l’entraide et la coopération. En tant qu’enseignants expérimentés, nous tenons également à soutenir et à encourager l’insertion professionnelle d’une des enseignantes impliquées, à travers sa participation à cette mise en candidature. Nous croyons que notre projet collaboratif répond aux besoins initiaux, présents dans la phase de cosituation, qui étaient d’éviter la redondance de certaines notions et de s’assurer du transfert des connaissances afin qu’elles restent ancrées dans les savoirs des élèves. Nous sommes convaincus qu’il est de notre devoir comme enseignants d’un même niveau de collaborer, d’utiliser les ressources qui nous sont offertes et de créer des projets multidisciplinaires, afin d’amener nos élèves à faire de nombreux liens entre leurs disciplines (Ministère de l’Éducation, 2001).
Lien Internet vers projet, ICI.